Ciné-club: Sur les chemins noirs.

Ciné-club: Sur les chemins noirs.

Quand

27 novembre 2023    
20h30 - 22h30

Kino am Raschplatz
Raschplatz 5, Hanovre, Basse-Saxe, 30161, Région de Hanovre

Type d’évènement

SYNOPSIS

Librement inspiré de Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson (2016).

Un soir d’ivresse, Pierre, écrivain explorateur, fait une chute de plusieurs étages. Cet accident le plonge dans un coma profond. Sur son lit d’hôpital, revenu à la vie, il se fait la promesse de traverser la France à pied du Mercantour au Cotentin. Un voyage unique et hors du temps à la rencontre de l’hyper-ruralité, de la beauté de la France et de la renaissance de soi.

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Adaptation

Sur les chemins noirs est une adaptation du roman autobiographique du même nom de Sylvain Tesson, publié en 2016. Denis Imbert a travaillé sur le scénario avec Diastème. Ce dernier s’est occupé de tout ce qui était littéraire. Le réalisateur détaille : “il [a amené] le squelette et moi la chair. J’ai ainsi apporté tous les flashbacks, toutes les histoires, la psyché du personnage, que j’ai pu me raconter autour du récit et qui sont venus nourrir la marche.”

Le non-dit

Le film dévoile peu de choses de son protagoniste, que l’on apprend à connaître davantage à travers les rencontres qu’il fait que grâce à des révélations explicites. Denis Imbert revient sur ce choix du non-dit pour caractériser son personnage principal : “Ce que j’aime dans le film, c’est qu’à la fin on reste avec une part de mystère. Il y a des choses qu’on ne saura pas, qu’il ne nous aura pas confiées comme l’accident ou l’alcoolisme.[…] Je trouve ça agréable de faire l’épure d’un personnage qui ne demande pas pardon. Qui n’est pas politiquement correct sans pour autant être outrancier. Il n’est pas infréquentable au sens strict du terme mais il est entier, humain tout simplement.”

Le tournage

Le film a été tourné aux mêmes dates que le périple de Sylvain Tesson, de début septembre à novembre. Le réalisateur révèle : “J’espérais débuter avec les chaleurs de la fin de l’été et que petit à petit il serait rattrapé par le vent et le givre. Et évidemment on a eu un automne très doux à 12 degrés (rires). Mais heureusement on a eu de la pluie et du froid. Tout le pari du film était qu’il soit au début du film écrasé par la chaleur. Qu’il transpire. Et bien évidemment on a eu de la flotte (rires).” Le personnage devant accomplir chaque jour un itinéraire, il était impossible pour l’équipe de revenir en arrière ou de rester plusieurs jours au même endroit.

La voix-off

Le film a recours à une voix-off. Un pari risqué mais incontournable pour Denis Imbert : “à l’écriture, c’était pour moi une façon de nourrir Jean. C’est quand même un personnage qui est en train d’écrire un livre. Et il était important qu’il y ait cette pensée intérieure. Sans en faire une caricature. Il y a donc beaucoup de choses sorties par mes soins du livre, que nous avons écrites avec Diastème et que nous avons replacées dans le scénario.” Ces pensées ont été préenregistrées et diffusées à Jean Dujardin durant le tournage par une oreillette, puis tout a été retravaillé au montage.