
De Céline Sallette avec Charlotte Le Bon, John Robinson et Damien Bonnard.
Synopsis
Paris 1952, Niki s’est installée en France avec son mari et sa fille loin d’une Amérique et d’une famille étouffantes. Mais malgré la distance, Niki se voit régulièrement ébranlée par des réminiscences de son enfance qui envahissent ses pensées. Niki trouvera son chemin vers la lumière et dans l’art une arme pour s’en libérer.…
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Cannes 2024
Ce film fut présenté en sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024.
Genèse
C’est en découvrant une interview de l’artiste Niki de Saint Phalle datant de 1965 sur le compte Instagram de Juliette Binoche que Céline Sallette a eu l’idée de réaliser un film sur sa vie. Elle s’appuie donc sur dix années charnières de la vie de l’artiste (1952-1961) durant laquelle elle va s’émanciper des conventions sociales, en l’occurence celui d’être mère, pour devenir l’artiste qu’elle est tout en fouillant dans son passé traumatique.
Le choix de l’héroïne
Le choix de Charlotte Le Bon était évident pour Céline Sallette, d’abord pour leur ressemblance physique, leur double-nationalité en commun mais pas seulement. Elles ont en effet toutes les deux été mannequins et artistes (Charlotte Le Bon s’essaye également à la peinture et la sculpture). Sur le plateau, l’actrice a même fabriqué une toile en guise de décor !
Entre-aide prestigieuse
Également autrice et réalisatrice, Charlotte Le Bon a accompagné Celine Sallette à chaque étape de Niki, au point que cette dernière a même modifié la mise en scène d’une séquence quand la comédienne lui a proposé “une meilleure idée”, selon ses propos. Le montage alterné de la séquence finale est aussi l’oeuvre de Romane Bohringer, qui est une amie de Céline Sallette.
Contraintes de taille
Céline Sallette n’avait pas le droit d’utiliser les œuvres de Niki de Saint Phalle, mais cela n’a pas arrêté la réalisatrice qui s’est servie de cet obstacle pour nourrir sa narration, comme elle l’explique : “Ce qui m’intéressait c’était de voir Niki se métamorphoser et le point de vue de l’œuvre me semblait tout à fait approprié. Il ne s’agissait pas de savoir ce que le spectateur pouvait penser des œuvres elles-mêmes, mais de voir l’artiste aux prises avec sa création, au plus près, dans sa catharsis“.
Lectures nourrissantes
Durant l’écriture du film, Céline Sallette a lu de nombreux témoignages sur l’inceste comme ceux de Camille Kouchner, Charlotte Pudlowski, Christine Angot et Neige Sinno.
Une belle allégorie
Pour figurer l’émancipation et l’envol de Niki vers son destin d’artiste, Céline Sallette et la décoratrice Rozenn Le Gloahec ont semé des images de cage et d’oiseaux tout au long du film. En outre, les décors passent du monochrome à un florilège de couleurs pour figurer l’évolution de l’artiste.