Fanny a 17 ans et elle se cherche encore. Timide et sensible, elle peine à se faire des amis de son âge. Lorsqu’elle part en Allemagne pour un séjour linguistique, elle rencontre sa correspondante Lena, une adolescente qui rêve de s’engager politiquement. Fanny est troublée. Pour plaire à Lena, elle est prête à tout.
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Berlinale 2024
Langue étrangère a été sélectionné en compétition officielle à la Berlinale en 2024.
Pluie de prix
Si Langue Étrangère est son troisième long-métrage, Claire Burger a reçu de nombreux prix pour ses précédents films. Son court-métrage C’est gratuit pour les filles, co-réalisé avec Marie Amachoukeli, a remporté le prix du Meilleur Court Métrage aux César 2010. Party Girl, son premier long-métrage co-réalisé à nouveau avec Marie Amachoukeli a ouvert la section Un Certain Regard à Cannes en 2014 et y a obtenu la prestigieuse Camera d’Or. Enfin, C’est ça l’amour a été primé du prix du Meilleur Film aux Venice Days.
Double sens
Si le titre Langue étrangère évoque au premier degré le séjour linguistique que le personnage de Fanny réalise dans le film, Claire Burger a également voulu y mettre un second degré… plus érotique. Ainsi, la langue renvoie également à la partie du corps, qui présage la relation amoureuse des deux jeunes femmes.
Entre deux frontières
Claire Burger a grandi en Moselle, avec des parents franco-allemands. Une bi-nationalité qui lui a inspiré Langue Étrangère. D’ailleurs, le film a été tournée à la fois en France (à Strasbourg) et en Allemagne (Leipzig), avec des équipes techniques et artistiques nationales pour chacun des deux pays.
De la fiction à la réalité
Certaines scènes ont été tournées durant les vraies manifestations contre la réforme des retraites à Strasbourg, qui auraient pu virer au drame, comme l’explique Claire Burger : “On s’est retrouvées avec les actrices au milieu de la police qui nous gazait et des black blocs qui étaient tous très jeunes“. Dans ce sillage, le premier soir de tournage à Leipzig a eu lieu une violente rixe entre antifascistes et néo-nazis, nombreux en Saxe où l’extrême droite est implantée depuis longtemps.
Des mères grandes actrices
Chiara Mastroianni et Nina Hoss ont été choisies pour camper les mères respectives de Fanny et Lena : “ Nina Hoss représente dans le cinéma allemand une figure habituellement froide, bourgeoise – alors qu’elle est la fille d’un homme politique important qui a fondé le parti politique des Verts ! […] Chiara incarne une figure de mère autoritaire, sur-occupée et dans le contrôle, mais aussi plus angoissée. Dans la vie, elle dégage beaucoup de douceur et d’inquiétude“. comme l’explique la réalisatrice.