Ciné en français : Augure

Quand

7 avril 2024    
17h30 - 19h30

Kommunales Kino im Künstlerhaus
Sophienstraße 2, Hanovre, Basse-Saxe, 30159

Type d’évènement

SYNOPSIS

Après 15 ans d’absence, Koffi retourne au Congo pour présenter sa femme, enceinte, à sa famille. Considéré comme un sorcier par les siens, il rencontre trois autres personnages qui, comme lui, veulent s’affranchir du poids des croyances et de leur assignation. Seule l’entraide et la réconciliation leur permettront de se détacher de la malédiction qui les touche.

En savoir plus

Cannes 2023

Le film a obtenu le Prix de la Nouvelle Voix dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes 2023.

Un nom lourd de sens

En Swahili, le nom Baloji signifie “sorcier”, et même “sorcier qui peut s’emparer des pouvoirs des autres sorciers”. Le réalisateur raconte : “C’est vraiment un nom épouvantable. Cela reviendrait à s’appeler « Diable » ou « Démon » en Europe. Alors à cause de mon nom, et parce que les gens me disaient sorcier, j’ai toujours été fasciné par l’occultisme et les personnes perçues comme différentes. C’est pour cela que Koffi, le personnage principal du film, a une tâche de vin sur le visage : je voulais matérialiser le poids de cette étiquette.”
Il a fini par accepter son nom, et a appris qu’à l’origine au Congo, Baloji signifait “homme de science”, et avait donc initialement un sens positif. C’est à partir du colonialisme que le mot a pris une connotation négative.

Synesthésie

Synesthète, le réalisateur a accordé un soin particulier aux couleurs de son film : “Pour moi, tout est connecté aux couleurs. Bruits, ambiances… Tout a une couleur dans ma tête. Ainsi, chaque personnage du film a sa propre couleur : rouge foncé pour Koffi, comme sa tâche de vin. Paco est associé au rose, etc. On peut le voir dans les typographies que j’ai choisies pour présenter leurs noms à l’écran, mais aussi dans les filtres de couleurs que nous avons utilisés.”

Les costumes

En collaboration avec Elke Hoste, le réalisateur a conçu les costumes du film, qui combinent des éléments issus de différentes cultures. Baloji explique : “Je voulais créer un triangle culturel. Il y a évidemment beaucoup d’éléments d’Afrique centrale, mais aussi des influences américaines : les costumes du défilé sont inspirés de Mardi Gras – nous sommes d’ailleurs allés à La Nouvelle-Orléans pour créer les masques – et des « Gilles », ces célèbres personnages folkloriques qui apparaissent au carnaval de Binche en Belgique. Enfin, des peintres surréalistes belges comme Magritte m’ont influencé, par exemple dans les scènes d’ouverture et de clôture.”

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