SYNOPSIS
Un mari formidable, deux filles parfaites, un cabinet dentaire florissant : tout va bien! ou tout va bien?
Inspirée par une amie
Caroline Vignal a eu l’idée d’Iris et les hommes suite à l’expérience d’une amie, qu’elle n’avait pas vue depuis des mois et qui se remettait alors difficilement de la séparation d’avec son mari. Lors de ces retrouvailles, son amie, âgée d’une cinquantaine d’années, avait radicalement changé : sur les conseils d’un proche, elle s’était inscrite sur un site de rencontres.
“Elle me raconta les likes qui avaient reboosté son égo abimé, les dick-picks arrivant en rafale pendant qu’elle travaillait, les dates lunaires, la jeunesse retrouvée, l’amant danseur de flamenco de 15 ans son cadet avec lequel elle fumait des joints dans l’après-midi… “It’s raining men !”, s’esclaffa-t-elle, euphorique. Ce soir-là, mon film est né : il avait déjà sa chanson !”
Inspirations
Deux films ont accompagné la réalisatrice pendant l’écriture du scénario d’Iris et les hommes : L’homme qui aimait les femmes de François Truffaut, “qui m’a aidée à trouver le rythme, le mouvement du récit ; il s’agissait d’éviter l’écueil du film à sketches” ; et Belle de Jour de Luis Buñuel. “Comme Séverine (Catherine Deneuve), Iris obéit à un désir qui la dépasse. Elle ne ressent jamais de culpabilité ; elle ne tire que des bénéfices de ses aventures.”
Aborder la sexualité dans une comédie “tout public”
Outre restituer l’expérience des sites de rencontre, Caroline Vignal devait relever un autre défi : filmer la sexualité dans une comédie “tout public”. “Le choix de l’ellipse (on est là avant et/ou après, mais on quitte les lieux au moment du coït) n’est pas un choix par défaut ; il me permet je crois d’accéder à une certaine vérité, d’échapper à la convention de « scènes de lit » tellement vues et revues qu’elles ne racontent rien“, explique-t-elle. Explorer le genre de la comédie permet à la réalisatrice “d’aller vers des sujets, des propos que j’espère un peu subversifs, sans effrayer, sans exclure.”
Actrice fétiche
Après Antoinette dans les Cévennes, qui a valu à Laure Calamy le César de la meilleure actrice, Caroline Vignal retrouve la comédienne, qu’elle qualifie d’”extraordinaire alliée, un alter ego.”
Pourtant, elle ne l’imaginait pas immédiatement en Iris : “Tout en retenue au début du film, Iris est une femme accomplie, du moins en apparence, installée dans une vie privilégiée, cochant toutes les cases de la bourgeoisie. Laure n’avait encore jamais joué de tels personnages. Avec la costumière, le coiffeur et la maquilleuse du film, nous avons cherché à lui donner une allure classique, hors mode, très sage. Mais le vestiaire d’Iris évolue tandis que le personnage s’ouvre, prend vie, se re-sexualise. Iris rajeunit ! Il fallait qu’on le ressente, qu’on le voit. Laure s’est prêtée au jeu avec enthousiasme et générosité.”